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Ecoles Conventionnées Catholiques

REGARD PANORAMIQUE SUR LES ECOLES CATHOLIQUES AU DIOCESE DE BUTEMBO-BENI EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

INTRODUCTION

Les Ecoles Conventionnées1 Catholiques du Diocèse de BUTEMBO – BENI sont parsemées sur toute l’étendue du Diocèse. Ce dernier couvre les territoires de Beni, Lubero, une partie de la Province de l’Ituri, et une petite portion du Nord-Ouest du territoire de Walikale.

Depuis Septembre 2018, avec l’ouverture de la Coordination Provinciale (N° arrêté : MINEPSP/CABMIN/0876/2018 du 12/03/2018), chapeautée par Monsieur l’Abbé ISANDA KAMBALE Wilfrid, la Structure administrative des écoles a changé au Diocèse. Elle se présente de la manière suivante :

  • La Coordination Sous – Provinciale BUTEMBO (373 écoles) sous la direction de Monsieur l’Abbé MBUSA NYANDOTO Patrick ;
  • La Coordination Sous – Provinciale de BUNGULU à Beni (208 écoles), à la tête de laquelle nous avons le Révérend Frère Assomptionniste KADEMBI KITAMBALA Remacle (AA);
  • La Coordination Sous – Provinciale de KAYNA (127 écoles) est dirigée par Monsieur l’Abbé Jean – Marie KAMBALE KAMALA ;
  • La Conseillerie Résidente de BIAKATO (58 écoles), sous la responsabilité de Monsieur l’Abbé KASEREKA KACHELEWA Marie – Eugène et
  • La Conseillerie Résidente de NJIAPANDA (44 écoles), supervisée par Monsieur l’Abbé MUMBERE BYAGHUMBA Moïse.

Au total, notre Diocèse compte 810 écoles conventionnées catholiques, soit environ 34,6 % du nombre total des écoles en Provinceéducationnelle Nord-Kivu 2.

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I. HISTORIQUE DU BUREAU DE COORDINATION DES ECOLES CONVENTIONNEES CATHOLIQUES AU DIOCESE DE BUTEMBO-BENI

La Coordination des Ecoles Conventionnées Catholiques (ECCATH, en sigle) est un Bureau technique de l’Evêque, qui a dans ses attributions l’éducation et la formation intégrale de la Jeunesse (Education scientifique, morale et spirituelle telle que prônée par l’Eglise2). Comment a-t-elle vu le jour au Diocèse de BUTEMBO-BENI ?

De fait, dès leur arrivée en terre NANDE en 1906, les Missionnaires du Sacré-Cœur se sont essentiellement préoccupés de l’Evangélisation du peuple, à partir de la première mission qu’ils ont fondée à KARUHAMBA, non loin de BENI. Leurs successeurs, les Pères Augustins de l’Assomption (AA), venus les relayer en 1929, se sont, à leur tour, souciés à la fois de l’Evangélisation et de l’instruction de la Jeunesse par la création des écoles. Leur premier objectif était d’abord de former des catéchistes lettrés capables d’assurer l’enseignement du catéchisme, et ensuite de songer plus tard à l’instruction plus au moins généralisée de la jeunesse masculine.

2Il existe plusieurs documents qui définissent le statut de l’école catholique, parmi lesquels nous pouvons considérer :

  • La déclaration « Gravissimum educationis » du Concile Vatican II ;
  • Dimension religieuse de l’éducation dans l’école catholique (1988) ;
  • L’école catholique.

Ces documents nous donnent le statut de l’école catholique comme communauté d’éducation et de service. Pour illustration, par la Déclaration « Gravissimum educationis », le Concile Vatican II a marqué un tournant décisif dans l’histoire de l’école catholique : le passage de l’école institution à l’école communauté. L’école s’avère être une communauté de service à la Nation et en Eglise. Ainsi, l’enseignement catholique dans chaque diocèse puise sa raison d’être et son souci de développement dans la mission même de l’Eglise. Il se base sur un projet éducatif dans lequel fusionnent harmonieusement la foi, la culture, la vie. Le rôle d’un enseignant est celui de service et d’accompagnement, en tant qu’il supplée au « très grave devoir d’éducation qui incombe aux parents ». Le canon 796 cite : « §1- Parmi les moyens d’éducation, les fidèles attacheront une grande importance aux écoles qui sont en effet l’aide principale des parents dans leur tâche d’éducateurs ; §2 – Les parents doivent coopérer étroitement avec les maîtres d’école auxquels ils confient leurs enfants pour leur éducation ; quant aux maîtres, dans l’accomplissement de leurs fonctions, ils collaboreront étroitement avec les parents et les écouteront volontiers…. ».

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De six premiers missionnaires assomptionnistes à fouler le sol NANDE, à savoir : les Pères Henri PIERARD, Conrad GROENEN, Marie Jules CELIS, Baudouin PONSAERTS, les Frères Ignace NEELISEN et Antoine SANDERS, le Père Henri PIERARD, futur premier Evêque du Diocèse, et le Père Marie-Jules CELIS furent les premiers à coordonner les activités scolaires. Ils cherchèrent un lieu où entreposer les manuels scolaires et tout ce qui était en rapport avec l’Enseignement. Ce fut là le début de la création du Bureau d’inspection des écoles catholiques qui évolua au fil des années sous l’impulsion de missionnaires inspecteurs qui s’y sont successivement succédé. Ces derniers ont été remplacés plus tard par les prêtres séculiers natifs du Diocèse et les laïcs. Les Pères Henri PIERARD (1934-1936) et Marie-Jules CELIS (1936-1946), dès leur arrivée, ont initié la création des écoles dans le vicariat de BENI. Le Père Marie-Jules CELIS fut à la fois Directeur de ces écoles progressivement ouvertes dans les missions (Paroisses) qui venaient d’être fondées. C’est lui qui a élaboré des programmes de départ et le règlement scolaire. Il a édité par la suite des manuels de base en Swahili pour les cours de géographie, d’hygiène et d’élevage. Très reconnu par son zèle de former les enseignants de qualité, il a dû lutter contre l’inspecteur officiel, Monsieur FLON, qui voulait saboter l’enseignement Catholique.

Comme déjà susmentionné, c’est depuis 1929 qu’ont commencé les premières initiatives de création des écoles dans le jeune Vicariat apostolique dont le siège était à BENI. Le premier missionnaire inspecteur reconnu par le Ministère de l’Instruction Publique est le Père Romanus DECLERCQ (1947-1952). Il s’est fait remarquer par l’inspection d’itinérance des écoles et par l’obtention des subsides de l’Etat.

Le deuxième missionnaire qui lui succéda en 1956 fut le Révérend Père Edgar CUYPERS (1952-1962). Animé, lui aussi, d’une ferme détermination pour la cause éducationnelle, il s’est surtout préoccupé de l’équipement progressif des écoles primaires et secondaires en manuels et en programmes nationaux de l’enseignement. C’est lui qui a construit le premier Bureau de l’inspection à BUTEMBO, qui sert actuellement de magasin de la Coordination sous-Provinciale des E.C.CATH. BUTEMBO.

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Après le Père Edgar CUYPERS, vint le troisième inspecteur missionnaire, le Père Prosper BLEUY qui n’a fait qu’un bref séjour, à titre intérimaire, au Bureau de l’inspection. Il a été relayé par le quatrième inspecteur, Monseigneur Emmanuel KAHONGYA (1962-1972), qui a travaillé tour à tour avec: le Révérend Père TRUDO JONCIAUX, le Révérend Père Jean Baptiste MEESSEN, Mgr SOKONI Bernard, Mr SYAUSWA Amédée, et Monsieur Dominique KAMBALE. A l’actif de Mgr Emmanuel KAHONGYA, on peutciter l’amélioration de la construction du premier Bureau de l’Inspection, l’achat des premiers véhicules de l’Inspection et l’enrichissement du magasin3 en fournitures scolaires (craie, cahiers, livres, etc.).

Le cinquième Inspecteur Diocésain est Monseigneur Théophile KASEREKA NZUGHUNDO (de 1972-1974 et 1977-1993, avant et aprèsl’étatisation des Ecoles Nationales). A l’instar de son prédécesseur, il a travaillé tour à tour avec: Monseigneur Mutien MUPENDAWATU, Monsieur Amédée SYAUSWA, successivement chargé du primaire et du secondaire ; puis Monsieur Willibrord KATSUVA KATURU, chargé du secondaire et Joseph SIKU du primaire.

Comme œuvres essentielles, Monseigneur Théophile KASEREKA NZUGHUNDO s’est beaucoup préoccupé de l’ouverture des écoles et de leur agrément progressif. Il s’est également attelé à la construction de celles-ci et de leur équipement en mobilier scolaire. Il a effectué plusieurs déplacements à Kinshasa (après la rétrocession des écoles étatisées en 1974), pour traiter les dossiers de nouvelles unités en vue de leur mécanisation et payement par le Ministère de tutelle.

Rappelons qu’en 1974, les écoles du Diocèse furent étatisées et gérées par la sous-Division de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel (EPSP) qui contrôlait les établissements de tous les réseaux d’Enseignement en Territoires de BENI et LUBERO, avec deux bureaux de liaison dits

  • administratifs » à BENI et à KAYNA. A la tête de cette « Sous-Division » fut placé le premier « SOUS-PROVED » Monsieur BISIMWA MUKUZA, qui était venu de Bukavu. Il s’est approprié, pour ses services administratifs, le Bureau de l’Inspection Diocésaine des Ecoles Catholiques, sis à Butembo à la paroisse de

KITATUMBA.

Au regard de la dégradation des écoles et de la dépravation des mœurs dans ces dernières en période de leur étatisation, le Gouvernement Zaïrois à l’époque, conscient et témoin de tous ces méfaits, décida de rétrocéder à chaque réseau d’enseignement ses anciennes écoles. Les écoles ainsi rétrocédées,

anciennement dites « subsidiées », devenaient désormais « CONVENTIONNEES » sur base de la Convention scolaire du 26/02/1977 signée entre l’Etat et les Eglises. Les écoles du réseau officiel sont restées sous l’appellation « NON CONVENIONNEES ».

Le Bureau de l’inspection ainsi que toutes les Ecoles Catholiques revinrent au Diocèse. L’ancienne appellation « Bureau de l’inspection » devint

dès            lors « COORDINATION           DIOCESAINE            DES                   ECOLES

CONVENTIONNEES CATHOLIQUES ».

A la reprise du contrôle des écoles diocésaines par l’Eglise, la direction

de la nouvelle Coordination (naissante) fut derechef confiée à Monseigneur

Théophile KASEREKA NZUGHUNDO de 1977 à 1993, qui désormais portait

le titre de « COORDINATEUR DIOCESAIN DES ECOLES CONVENTIONNEES CATHOLIQUES ». Celui-ci s’est fait aider par des Conseillers d’Enseignement : la Révérende Sœur IRENE PETIT (A.O), la Révérende Sœur CASTILLE (Compagnie de Marie), KAKIRANY KULE LEONARD (qui fut le 1er Coordinateur en Sous-Coordination de KAYNA), KALIMWENDO JOSEPH, MUHONGYA ANDRE et PALUKU MBALASI.

En 1993, Mgr Théophile NZUGHUNDO a été remplacé par le deuxième Coordinateur diocésain, Monsieur l’Abbé ISANDA KAMBALE

Wilfrid, dont le mandat courut jusqu’en 2002, soit 9 ans. En 2001, il a eu pour adjoint Monsieur l’Abbé Deogratias KAMBALE KAHUMBA qui lui succéda

l’année suivante et dirigea jusqu’en 2018 (2002-2018).

Avec le nouveau mode de gestion des écoles, comprises désormais comme bien communautaire, l’Abbé Coordinateur ISANDA KAMBALE s’est inscrit dans la même dynamique que ses prédécesseurs : il a créé des nouvelles écoles dans plusieurs coins du Diocèse ; il a intensifié des sessions de formation des acteurs de l’Education (Chefs d’établissement, enseignants, parents et même l’Autorité locale = notabilité) en vue d’une maîtrise et application de directives et instructions officielles. Il insistait sur le respect des instructions pour une bonne gestion des Ecoles. Il a initié le partenariat avec FUB (France Université BUTEMBO) par le canal de l’U.C.G (Université Catholique du Graben) dans le cadre d’enrichir les bibliothèques des écoles à livres et matériels didactiques.

Devenu troisième Coordinateur Diocésain en 2002, l’Abbé KAMBALE KAHUMBA Deogratias meurt le lendemain de la clôture del’année scolaire 2017-2018 (le 03 JUILLET 2018) après une longue et pénible maladie.

Homme de projets et d’initiatives, il a doté la Coordination d’une grande salle des réunions d’une capacité d’accueil d’environ 500 places assises et a multiplié des activités génératrices de revenu (A.G.R.) aussi bien au Bureau de Coordination que dans les écoles. Plus particulièrement, il s’est montré attentif aux problèmes des écoles sinistrées ou vulnérables.

Dans l’esprit de l’Administration de proximité, il a rendu possible le projet d’ouverture de deux Bureaux de Sous-Coordination à BUNGULU(BENI) et à KAYNA, et par la suite la Conseillerie de BIAKATO. Il a initié plus tard le projet d’obtention d’arrêté d’Agrément et de fonctionnement de nos trois Bureaux gestionnaires, à savoir : La Coordination Provinciale des E.C.CATH, la Coordination sous-provinciale BUTEMBO et la Conseillerie de NJIAPANDA. Dans la réunion statutaire du 3e trimestre 2017-2018, il annonçait déjà l’effectivité d’une nouvelle configuration de la Coordination Diocésaine dès la rentrée scolaire de l’année suivante (2018 – 2019), dont la structure a été présentée à la page 2.

Désormais, la Coordination Sous-Provinciale BUTEMBO s’occupe des écoles catholiques de la ville de BUTEMBO ainsi que celles des paroisses ci-après : BUNYUKA, KIRAGHO, MUHANGI, MUSIENENE, KIMBULU, KYONDO, MUSEYA, LUOTU, MAGHERIA, LUBERO, MULO, LUKANGA, MASEREKA et MUBANA. Quant à la Coordination Sous-Provinciale BUNGULU (Beni), elle s’occupe des écoles catholiques de la ville de Beni ainsi que celles des paroisses suivantes : BULONGO, MUTWANGA, KASINDI, BUISEGHA, ERINGETI-KASANA, OICHA, MBAU, BINGO, MANGINA, MABOYA et VISIKI. En ce qui concerne la Coordination Sous-Provinciale KAYNA, elle gère les écoles conventionnées catholiques implantées dans les paroisses ci-dessous : KIPESE, LUBANGO, KAGHERI, KASEGHE, KIRUMBA, ITSU, LUOFU, BUTSIRI, KANYABAYONGA et MBINGI. La Conseillerie Résidente de NJIAPANDA s’occupe des écoles des paroisses ci-après : BIAMBWE, NJIAPANDA, MANGUREJIPA et MASOYI. Enfin, la Conseillerie Résidente de BIAKATO s’occupe des écoles catholiques de la paroisse de BIAKATO et toutes celles implantées en Province d’ITURI dans la partie du Diocèse de BUTEMO-BENI.

II. SUCCESSION DES ANIMATEURS AU BUREAU DE COORDINATION DIOCESAINE A KITATUMBA DEVENU ACTUELLEMENT BUREAU DE COORDINATION SOUS-PROVINCIALE DES ECOLES CONVENTIONNEES CATHOLIQUES BUTEMBO

NOMS & POSTNOMSDUREE DU MANDAT
   
1Mgr Henri PIERARD1934-1936
   
2Père Marie-Jules CELIS1936-1946
   
3Père Romanus DECLERCQ41947-1952
   
4Père Edgar CUYPERS51952-1962
   
5Père Prosper BLEUY6Bref mandat à titre intérimaire
   
6Mgr Emmanuel KAHONGYA71962-1972
   
 Mgr Théophile KASEREKA1972-1974
 NZUGHUNDO8
  
7  
Mgr Théophile KASEREKA1977-1993
 
 NZUGHUNDO9
  
   
8Abbé ISANDA KAMBALE1993-2002
Wilfrid10
  
   
9Abbé Deogratias KAMBALE2002-2018
KAHUMBA11
  
   
10Abbé MBUSA NYANDOTO2018 – …..
Patrick12
  
   
  1. CARTOGRAPHIE

Les écoles du Diocèse de Butembo – Beni s’étendent sur 4 territoires, à savoir : Beni, Lubero, des portions des territoires de Mambasa et de Walikale. Cette étendue est limitée:

  1. A l’Est (Coordination Sous – Provinciale de BUNGULU) à Beni par les frontières R.D. Congo – Uganda, le Massif du Mont Ruwenzori jusqu’au

Lac Edouard ;

  • A l’Ouest : les limites de la Paroisse Catholique de MANGUREDJIPA ;
  • Au Nord : le point de rencontre de la Rivière ITURI et EPULU jusqu’à la

SEMULIKI ;

  • Au Sud : point du Lac Edouard, séparation du Territoire de Lubero et celui de Rutshuru.

Signalons que depuis plus de 5 ans à l’Ouest, au Nord et au Sud, voire au Centre, les écoles sont régulièrement déstabilisées par une insécurité indescriptible. Elle s’accentue, ces derniers temps, en Ville et territoire de Beni, contrée appelée actuellement « Triangle de la mort ». Dans cet espace, des populations civiles sont victimes des atrocités sauvages. Beaucoup de dégâts matériels et humains sont toujours enregistrés lors des incursions des assaillants

  • Cinquième Inspecteur et 2ème prêtre Diocésain à animer le Bureau de l’Inspection Scolaire
  • Premier Coordinateur diocésain après rétrocession des écoles étatisées en 1974
  1. Deuxième Coordinateur Diocésain

dans les villages où ils tuent, pillent les biens, incendient les maisons, violent les femmes, éventrent les femmes enceintes, décapitent les enfants et les adultes, etc. Le mal a atteint son paroxysme. Les rescapés de ces actes barbares, parmi lesquels des enfants en âge scolaire, sont très nombreux en villes de BENI et de BUTEMBO, et sont laissés pour la plupart à leur triste sort. Certains sont devenus orphelins parce que leurs parents ont été, soit égorgés par les rebelles, soit pris en otage par ceux-ci.

Depuis le début du mois de janvier 2020, plus de 243 victimes ont été dénombrées dont 17 élèves, 2 enseignants et 4 enseignants blessés. L’année scolaire passée (2018 – 2019), cette contrée a été soumise à un Calendrier scolaire spécial de rattrapage. Cette année scolaire (2019 – 2020), surtout à OICHA, MBAU, ERINGETI et KAMANGO-NOBILI, les cours sont encore perturbés par cette insécurité (tueries) et la grève des enseignants non encore payés par le Gouvernement. Désastre !

De ce qui précède, on aura compris que la Mission principale de la

Coordination est de coordonner les activités d’éducation dans les écoles conventionnées catholiques se trouvant dans sa juridiction. Ce qui lui confère le mandat de gérer les écoles. Tout en s’appuyant sur le respect des instructions, des procédures administratives, des règles rigoureuses de gestion, ainsi que des principes et techniques de l’utilisation rationnelle des ressources, ce Bureau technique s’efforce de canaliser les efforts des uns et des autres, et de les orienter vers les objectifs d’excellence prônée dans les écoles catholiques en RD Congo13. En effet, la qualité fait la différence, et la différence fait la référence.

IV.    ACTIVITES ADMINISTRATIVES

Le personnel est géré conformément aux textes légaux (Instructions officielles) en accord avec la convention (malheureusement souvent mal interprétée par l’officiel). En effet, des petits accrochages, dont l’origine est l’usurpation d’attributions, sont souvent observés. Dernièrement, pendant les travaux de la Promo-scolaire provinciale, une activité de routine d’évaluation des activités scolaires effectuées en cours d’année dans la province éducationnelle, le Directeur de la Division provinciale Nord – Kivu 2 interdisait aux Gestionnaires de proximité, que sont les Coordinateurs d’écoles conventionnées, d’opérer toute mutation. Et pourtant, la Convention l’autorise. D’autres cas plus navrantsexistent. Certains Chefs de Sous – Division et Inspecteurs itinérants s’ingèrent dans les compétences des Coordinateurs par l’ouverture des actions disciplinaires, soit des suspensions sans en tenir informés les gestionnaires de proximité. Ces mesures sont sans effets car levées aussitôt reçu rapport.

Au regard de toutes ces lacunes, un projet de renforcement de capacités s’avère urgent pour permettre aux uns et aux autres de s’imprégner de leurs rôles et attributions, et ce dans le souci majeur de l’efficacité et de l’efficience.

S’agissant des lacunes scientifiques observées chez certains enseignants, un test de remise en niveau est toujours organisé au sein de nos coordinations. Les commissionnements et les engagements tiennent compte des résultats obtenus à ce concours. Par ailleurs, les tests d’embauche et de promotion organisés au cas échéant nous ont révélé le taux élevé de chômage en milieu urbain et rural. Bien que l’organisation de ce test ralentisse le travail de routine des Bureaux Gestionnaires (traitement du courrier, exploitation des différents rapports, etc.), elle permet tout de même de briser le cycle d’affectations discriminatoires liées au privilège social et d’origine, mais également d’organiser une formation continue à l’endroit des enseignants dont les résultats n’ont pas été satisfaisants.

Des réunions trimestrielles de Chefs d’établissement (et leurs adjoints) accompagnés des Comités de parents et des représentants des enseignants sont organisées trimestriellement pour une auto-évaluation.

De par les rapports de l’exercice 2018 – 2019 et de la rentrée scolaire 2019 – 2020, issus des Coordinations Sous – Provinciales (3), des Conseilleries résidentes (2) puis des écoles, toutes les structures scolaires sont dotées du personnel. Dans toutes les Écoles Primaires et Secondaires localisées en milieu urbain, plus de 80 agents sont qualifiés, mais majoritairement des femmes au primaire ; ce qui n’est pas le cas en milieu rural. Les insuffisances constatées dans diverses correspondances en provenance des écoles et/ou les résultats médiocres réalisés par certains établissements de l’intérieur au cours des tests nationaux exigent le renforcement de la formation continue des enseignants par les Inspecteurs, les Conseillers d’enseignement et les Chefs d’établissements.

V.  ACTIVITES PEDAGOGIQUES

Les activités de remise en niveau au Primaire, les visites des classes, les contrôles des documents et les réunions tant pédagogiques qu’administratives sont effectuées. Quant aux séances SERNAFOR, elles sont très accentuées au Primaire mais reléguées à l’arrière-plan au Secondaire à cause de l’orgueil, dont sont hantés certains professeurs qualifiés, et de la sous–qualification, base du rétrécissement de la culture générale.

Pour marier la théorie à la pratique, il est souhaitable qu’à l’instar des Inspecteurs, il y ait des Conseillers d’enseignement exploitants et itinérants. Ce sont ces derniers qui planifieraient les leçons de démonstrations et d’encadrement compte tenu des difficultés éprouvées par les enseignants à tous les niveaux. Ces Conseillers itinérants seraient plus proches d’eux pour proposer des voies de sortie.

Quant aux nouveaux programmes de cours, il est souhaitable que leur exploitation soit précédée de la formation des enseignants et qu’ils soient accompagnés des supports, outils didactiques appropriés. A titre d’exemple, citons l’informatique dans les écoles non dotées d’énergie et des matériels.

L’observation du calendrier scolaire n’a pas été totale. Au premier trimestre, une grève des enseignants a interrompu le cours normal des activités scolaires. Sa raison d’être (selon les syndicalistes) était de compatir avec la population de Beni Ville et Territoire et en particulier avec leurs collègues, victimes de tueries.

L’insécurité en Coordination Sous – Provinciale BUNGULU à Beni a entraîné la fermeture de 7 écoles, à savoir : E.P. ANGAVE, E.P. KINZIKI, E.P. KUDUKUDU, E.P. MANGIMU, E.P. NEBUNDU, E.P. MASULUKWEDE, Institut LUKAYA et Institut MAKUMO. A ces écoles, d’autres s’ajouteront certainement, car les tueries ont repris de plus belle et certains villages se vident déjà de leur population.

Quant à la maladie à Virus EBOLA, elle a fait son temps et est en train d’être maîtrisée en ce jour.

VI. DONNEES STATISTIQUES A LA FIN DE L’ANNEE SCOLAIRE 2018 – 2019

 NOMBREEFFECTIFS ELEVESENSEIGNANTS
         
NIVEAUEcolesClassesGFTotalHFTotal
         
MATERNEL72119823042834548
         
PRIMAIRE50654799429595103189398340529126317
         
SECONDAIRE235259927412266425405431697273896
         
TOTAL74880991219051219752438806577368410261
         

Légende : G = Garçon ; F = Fille ; H = Homme et F = Femme

VII.           DONNEES                STATISTIQUES                SYNTHESE PAR

COORDINATION SOUS-PROVINCIALE, CONSEILLERIE : 2018-2019 ET 2019-2020

 COORD.   EFFECTIFS  NOMBRENOMBRENOMBRENOMBRENOMBRE
 S/PROV     
             
           SALLES 
et 2018-20192019-2020SUPPLEMENTCLASSESCLASSESENSEIGNPUPITRES
  A
  NOMBE          
             
 CONS.RESIDECOLEGFFGFFGFFAUTORISUPPL.SUPPL.CONSTR 
              
1BUNGULU20854330284086377930714944923067451891891894536
              
2BUTEMBO373105100531641161575810511057494115932222222225328
              
3KAYNA12741194204724775423563656030917431311311313144
              
4NJIAPANDA44108305153121715798429964587272727648
              
5BIAKATO5893984435136976519429920842408686862064
              
 TOTAL8102208521116322535581246993566413067340865565565515720
              

Commentaire : Le nombre d’écoles a augmenté en 2019-2020 suite à la déclaration de la Gratuité de l’enseignement de base par le président de la République. Reste des mesures appropriées pour la réussite de cette vision du Chef de l’Etat.

VII. SITUATION SALARIALE EN FIN SEPTEMBRE 2019

 TOTAL  N.U/NON  
NIVEAUENSEIGPAYESNONMECANISESDESERTEURSD.C.D
 PAYES 
      
       
MATERNEL4813233
       
PRIMAIRE6378427657315295928
       
SECONDAIRE383513746951766586
       
TOTAL1026156631270332811734
       

Commentaire : En octobre 2019, les Enseignants mécanisés du Primaire ont été budgétisés et payés ; deux mois plus tard, ce fut le tour de ceux du Secondaire.

VIII. DE LA GRATUITE DE L’ENSIGNEMENT DE BASE

  • Augmentation vertigineuse des effectifs dans les écoles concernées par la gratuité ;
  • Pléthore d’enfants dans les écoles ;

Longtemps attendue, elle a été saluée par tous les partenaires éducatifs et reste d’observance en Province éducationnelle NORD – KIVU 2 non sans peine suite aux omis sur listings et N.U., mais aussi l’existence de nombreuses écoles agréées mais non payées, et celles non encore agréées (c’est-à-dire sans arrêtés d’agrément).

  1. Effets immédiats et palpables
  • Dédoublement et / ou construction des nouvelles classes ;
  • Engagement de nouveaux enseignants (Nouvelles Unités = N.U) ;
  • Augmentation du mobilier scolaire ;
  • Achat des ouvrages et matériels didactiques ;
  • Mécanisation de certains agents à partir de Septembre ;
  • Octroie par le Gouvernement de frais de fonctionnement revu à la hausse aux écoles budgétisées.
  • Constat mitigé
  • Gratuité avoir été lancée sans trop de préalables ;
  • Malaise chez le Personnel payé, au numéro matricule suspendu, N.U jusqu’au Bureau Gestionnaire ;
  • Frais de fonctionnement Bureau Gestionnaire insignifiant ;
  • Difficulté de fonctionnement des Bureaux Gestionnaires non budgétisés ;
  • Mobilité par les Inspecteurs et Conseillers d’enseignement pour encadrement pédagogique hypothétique ;
  • Démobilisation à tous les niveaux des parents d’écoliers et élèves ;
  • Non-paiement des dettes antérieures par les parents ;
  • Marginalisation de propositions de Bureaux Gestionnaires dans la fixation des frais administratifs ;
  • Difficulté de paiement des omis, N.U et du Personnel qui a remplacé les Inspecteurs alors que le salaire est dit sédentaire;

En tout état de cause, les problèmes auxquels fait face le Gouvernement sont énormes. Nous espérons qu’ils seront résolus avec les paliers ultérieurs.

15

CONCLUSION

Le premier rôle de la Coordination est celui de Service. En effet, l’Eglise enseigne que « les institutions éducatives catholiques peuvent et doivent remplir un précieux service de formation, en s’engageant avec une sollicitude particulière en faveur de l’inculturation du message chrétien, c’est-à-dire de la rencontre féconde entre l’Evangile et les divers savoirs » (Compendium de la Doctrine sociale de l’Eglise n.532).

C’est un service qui touche l’humain et non d’abord les choses. Par conséquent, un agent en Coordination des écoles Catholiques n’est pas comme un bibliothécaire qui ne fait que ranger les livres. Il a le service d’éduquer une personne. L’éducation (ducere = conduire) est une mission de conduire les âmes : on peut les conduire vers Dieu, vers le bonheur ou les conduire vers l’enfer, vers les souffrances.

A la Coordination Catholique, l’agent de l’éducation a pour mission de faire croître, de contribuer à la vie, comme un jardinier participe à la croissance d’une plante en l’arrosant. Il n’est pas là pour détruire. Edith Stein disait : « Le sens que je donne au travail d’éducation équivaut à une création : alors que les autres activités s’arrêtent aux facultés humaines, l’éducation pénètre jusqu’à l’âme même, à sa substance pour lui donner une nouvelle forme et par là recréer l’homme dans sa totalité ».

Fait à BUTEMBO, le 04/05/2020

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