Origines missionnaires
• La région de Butembo-Beni se trouvait à l’origine dans le Vicariat apostolique de Stanleyville (Kisangani), confié aux Missionnaires d’Afrique (Pères Blancs).
• Les premières missions catholiques ont été fondées dès les années 1920–1930, notamment à Mulo, Vuhovi et Beni, par les Pères Blancs et les Sœurs Missionnaires de Notre-Dame d’Afrique.
• La foi s’est implantée à travers l’évangélisation, l’ouverture des écoles, des dispensaires et la formation des catéchistes.

2. Création du diocèse

Le Diocèse de Butembo-Beni a été érigé le 26 septembre 1960 par le pape Jean XXIII, sous le nom de Diocèse de Butembo.
Il a été créé par démembrement du Diocèse de Beni (érigé en 1959) et d’une partie du territoire de Bukavu.
En 1966, il prend officiellement le nom de Diocèse de Butembo-Beni, pour mieux refléter son étendue géographique.

3. Les évêques

Mgr Henri Piérard, M. Afr. (1960 – 1966) : premier évêque de Butembo ; il avait déjà été Vicaire apostolique de Beni depuis 1959.
Mgr Emmanuel Kataliko (1966 – 1999) : deuxième évêque, figure marquante, promoteur de nombreuses œuvres éducatives, spirituelles et sociales. Il sera ensuite archevêque de Bukavu en 1999, jusqu’à sa mort en 2000.
Mgr Melchisédec Sikuli Paluku (depuis 1999) : troisième évêque du diocèse, originaire de Beni. Il accompagne le diocèse dans un contexte difficile marqué par les guerres, les déplacements de populations et l’insécurité dans la région.

4. Vie du diocèse

Le diocèse compte aujourd’hui plusieurs paroisses réparties entre les zones de Butembo, Beni, Lubero et Oicha.
Il possède des séminaires (Petit Séminaire de Musienene, Grand Séminaire Saint Octavien de Malole, etc.), des congrégations religieuses locales (par ex. les Sœurs Oblates de l’Assomption, les Frères de la Résurrection).
Le diocèse est reconnu pour son dynamisme spirituel et éducatif : nombreuses écoles, instituts supérieurs et l’Université Catholique du Graben (UCG).
Il joue un rôle clé dans la promotion de la paix, la défense des droits humains et la réconciliation dans un contexte marqué par les conflits armés.

5. Quelques faits marquants

Le diocèse est membre de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO).
Il est considéré comme l’un des plus dynamiques du pays, avec une forte participation des laïcs (mouvements d’action catholique, chorales, Pueri Cantores, etc.).
Il continue de contribuer activement à la formation académique et spirituelle de la jeunesse et au développement de la région.

Chronologie historique du Diocèse de Butembo-Beni

1924–1930 : Arrivée des Missionnaires d’Afrique (Pères Blancs) dans la région de Beni et de Butembo. Fondation des premières missions (Mulo, Vuhovi, Beni-Paida).
1959 (18 mars) : Érection du Diocèse de Beni par démembrement du Vicariat apostolique de Stanleyville (Kisangani). Mgr Henri Piérard, M. Afr., en devient le premier évêque.

26 septembre 1960 : Création du Diocèse de Butembo, détaché du diocèse de Beni.
Mgr Henri Piérard, M. Afr. (1960–1966) : Premier évêque de Butembo. Il organise les structures pastorales et implante de nouvelles paroisses.

1966 (3 septembre) : Le diocèse prend le nom de Butembo-Beni, pour inclure toute la région sous sa juridiction.
Mgr Emmanuel Kataliko (1966–1999) : Deuxième évêque.
- Développe l’éducation catholique (écoles, séminaires, instituts supérieurs).
- Fonde l’Université Catholique du Graben (UCG) en 1989, l’une des plus importantes universités catholiques du pays.
- Encourage la vie religieuse locale (création de congrégations autochtones).

1998 (2 juillet) : Mgr Emmanuel Kataliko est transféré comme archevêque de Bukavu.
1998 (2 août) : Nomination de Mgr Melchisédec Sikuli Paluku comme troisième évêque de Butembo-Beni.
- Son épiscopat est marqué par :
  - L’accompagnement des populations durant les guerres et crises d’insécurité dans le Nord-Kivu.
  - La promotion de la justice, de la paix et de la réconciliation.
  - Le renforcement des institutions diocésaines (pastorales, sociales, académiques).

Le diocèse compte aujourd’hui :
- Plus de 70 paroisses réparties dans les doyennés de Butembo, Beni, Lubero et Oicha.
- Plusieurs séminaires (Musienene, Bulengera, etc.).
- Des institutions universitaires et supérieures (UCG, ISDR, ISTS, etc.).
- Des congrégations religieuses locales dynamiques (Sœurs Oblates de l’Assomption, Frères de la Résurrection…).
Il reste l’un des diocèses les plus vivants et influents de la RDC, tant au niveau pastoral qu’éducatif.